« Les femmes qui aiment sont dangereuses »???…

«Une femme amoureuse en vaut cent. Par sa puissance sexuelle et son intelligence du cœur, elle peut, en se donnant à celui qu’elle a choisi, le capturer dans les rets de son désir et faire de lui son égal, voire son esclave. Le désir de la femme a toujours été perçu, et sous toutes les latitudes, plus fort, plus ensorcelant, plus mystérieux que le désir des hommes.» Laure Adler.

Le titre de cette chronique est donc inspiré de l’ouvrage ô combien érudit de Laure Adler et Elisa Lécosse, paru en 2015…  Cependant, si les figures mythiques évoquées par les autrices peuvent nous paraitre éloignées des préoccupations actuelles de nombre de couples dits modernes, il semblerait qu’il existe des invariants, venant questionner la nature et la culture même de certaines représentations …

Les clichés continuent d’être véhiculés, cantonnant les femmes dans des rôles stéréotypés (la jalouse se transforme en tigresse, l’amante devenue épouse puis mère délaisse les émois érotiques au profit ronronnant d’une sécurité familiale, la séduisante devient prévisible, la mutine devient maline…).

Quand aux autres, ces femmes dites autonomes, qui semblent ne pas avoir besoin d’être rassurées, épaulées, protégées, ne seraient-elles pas dangereuses pour celles et ceux que rassurent la routine et l’engagement, ou pour qui les voit évoluer souveraines, non asservies, pas sages, libres, trop…

Elles marchent en balançant les hanches, toutes voiles dehors, en laissant s’engouffrer le vent dans leurs cheveux et leurs foulards, elles sourient aux passants.

Elles courent nues sous la pluie, elles rient dans la tempête, et  se jouent des orages et des couvre-feux.

Sorcières, rebelles, elles ne baissent pas les yeux et adorent regarder la lune, invoquer les étoiles pour connaitre l’avenir, debout le soir sur leur terrasse, quand dorment les mortels.

Les femmes qui aiment soulèvent des montagnes, réveillent des volcans… Secouent les habitudes, renversent les certitudes, dérèglent les baromètres et font monter les températures. Dérèglement climatique, tsunami émotionnel, tremblements et séismes, elles sont la foudre et le feu, la glace et l’avalanche. Imprévisibles, là où on ne les attend plus.

Mais parfois elles  se taisent, retournent dans leur repaire, concoctent de nouveaux filtres d’amour, inventent des sortilèges, pansent leurs blessures, oignent leur corps de parfums musqués, et caressent leur chatte aux yeux verts, en lui murmurant d’inavouables secrets.

Jusqu’à la prochaine fois…

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