Ce qui nous touche et comment…

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Aujourd’hui mesdames et messieurs, en ce temps de printemps, c’est de ma place de sexologue, mais aussi de femme, mais aussi de spectatrice certes indulgente mais aussi critique dilettante du 7eme art… et du 7eme ciel, que je vous parle…

En effet, comment résister à la tentation de surfer sur la vague si tentante du film « HER », pour revisiter ce sujet tant de fois débattu : celui de « ce qui nous touche et comment »?

Par là je veux dire touché-e-s en plein cœur, mais aussi touché-e-s dans nos fibres les plus intimes, les plus souterraines, les plus subtiles…

Et dans le film « HER », une voix, celle d’une femme, de toutes les femmes en même temps, essence et quintessence de l’intelligence et d’une féminité rieuse, concentrée et créative, qui peu à peu va devenir LA partenaire idéale et entrer peu à peu dans la vie de Theodore Twombly, héros dépressif qui se remet mal d’une rupture amoureuse.

Voix aussi de la sensualité, de la proximité, délivrée de toute fausse pudeur, d’un naturel confondant. Quand réalité et virtualité s’emmêlent, comment s’y retrouver?

Source d’inspiration, mais aussi de réflexion, pour méditer sur ce qui nous touche, nous atteint, nous trouble…Car le plus difficile est sans doute de tendre vers ce qui représente le Nec plus ultra de l’amour, le plus difficile et le plus fou; celui qui conjugue écoute et don de soi, humilité et démesure, puissance et douceur, et connaissance de soi… En cela, l’intelligence-artificielle?- de perception de Samantha, l’OS jouée par la voix rauque de Scarlett Johansson, parait difficilement égalable!

Alors, comment toucher l’autre, et accepter d’être touché soi, sinon en toute confiance, conscience et sérénité? Tout un programme, certes…

« HER » donc revisite de façon originale ces idées que l’amour idéal (ou idéal d’amour?) répond à un cahier des charges extrêmement complexe et changeant. Et qu’il importe avant tout de se sentir compris-e-, écouté-e-, aimé-e- dans toutes nos dimensions, nos forces et nos faiblesses.

Le film de Spike Jonze rappelle que l’érotisme peut se vivre à distance, l’amour être et se faire de façon « désincarnée », les sens s’exalter malgré et à travers l’absence.

Un conte sur l’initiation, le don, le « véritable » (?) amour -dont seul serait donc capable un esprit artificiel?…- étant alors celui qui aide l’autre à grandir, qui l’accompagne sans vouloir le changer?…

Même si en fin de compte tout cela n’était qu’une chimère…

Et malgré tout cela, vous aurais-je donné envie de découvrir « HER »?…

 

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