De la plainte…au plaisir!

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« Aide-toi, le ciel t’aidera… »

Ce vieil adage populaire si souvent entendu dans mon enfance m’est revenu en mémoire en débriefant ce sujet de la plainte; toutes ces plaintes accueillies dans mon cabinet, entendues, écoutées, accompagnées, reformulées, qui ont besoin d’un réceptacle car le chagrin est trop lourd la douleur trop prégnante… Et que parler et s’épancher soulage, allège, libère du marasme et des labyrinthes tortueux de l’esprit qui s’égare, du corps qui se perd!qui ne peut danser au bord des lèvres – s’en va hurler au fond de l’âme.
L’autre visage
Citations de Christian Bobin

Mais aussi les plaintes peuvent être en chapelets, cortèges et litanies, en mots incisifs ou définitifs, qui ne laissent plus la place à rien d’autre et se nourrissent d’elles-même… Et encore, existent aussi des plaintes voilées, muettes, sous-jacentes, suggérées à demi-mots, n’osant s’épancher par peur, banalisation, masochisme inconscient, désespoir ordinaire, pudeur extrême!

Et que dire alors des plaintes de comptoir de bistrot, de files d’attente des marchés, super-marchés, des pauses-café des lieux de travail? Plaintes qui tournent autour de la santé, mauvaise bien sûr,des kilos en trop, de l’argent en moins, de la famille décevante, de toutes ces maladies qui nous guettent, des enfants qui donnent des soucis, de la température trop chaude ou pas assez, de la société qui marche sur la tête, du changement climatique de la planète condamnée par la bêtise des hommes, du gouvernement qui fait n’importe quoi, de son mari pas gentil, de sa femme absente, de sa fatigue, et encore on ne parle pas des collègues, supérieurs hiérarchiques, fonctionnaires ou des profs qui……

Rendre les autres responsables de notre mal-être, de notre malheur, c’est leur donner beaucoup de pouvoir…

Ne regarder toujours que le mauvais coté des choses, ne voir en l’autre que ses défauts, et par avance prévoir le pire peut empêcher le meilleur d’arriver.

S’indigner n’est pas se plaindre, résister et se prendre en main est un premier pas vers l’autonomie, l’émancipation, la…Liberté?…

« Comment vais-je pouvoir vivre sans lui-sans elle » dit celui ou celle qui a été trompé-e-, trahi-e- et se sent abandonné-e-.. Peut-être en (ré) apprenant à s’aimer soi-même d’abord?

« Commencez par changer en vous ce que vous voulez changer autour de vous » disait Gandhi; ainsi pourrions-nous transférer cette approche à de nombreuses situations du quotidien, y compris dans notre sexualité.. Il/elle ne sait pas s’y prendre avec moi, et pourquoi moi ne pourrais-je pas lui montrer l’initier à ce qui me fait plaisir pour peu que j’ai appris à me connaitre moi-même sur le plan de la sensualité, de l’érotisme, du désir et du plaisir?…

Il ou elle ne me propose rien, ne me regarde plus, ne veut pas sortir, ne me séduit plus, mais suis-je toujours aussi disponible, fantaisiste, dynamique, ouvert-e- aux autres et à la vie?

Le très simple et néanmoins intéressant ouvrage du Dr Frédéric Saldmann, « Le meilleur médicament c’est vous! » rappelle combien une auto- discipline fondée sur la connaissance de soi, de ses ressources dans un objectif de mieux-être et mieux vivre peut aider à sortir de la plainte et du découragement en s’aidant d’abord soi-même…

Entre la maitrise de soi par une hygiène de vie et des activités permettant de se sentir en possession de ses moyens physiques et mentaux, et la confiance à accorder aux autres, à la vie, à l’amour qui ne peut nous toucher que si on le laisse entrer, un équilibre est à trouver…

Ce ne seront peut-être pas le ciel, les anges ou Dieu sait qui, qui aideront, montreront de nouvelles pistes, ouvriront de nouvelles voies…Mais se connaitre soi-même et travailler à s’améliorer en utilisant ses propres ressources et leviers de changement pourra nous aider nous-même à nous sentir dans le plaisir du cœur, du corps et de l’esprit…

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