« Faire »…l'amour?

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D’abord, amusons-nous un peu… « Faire » est un verbe signifiant le passage à l’acte, la création/fabrication de quelque chose…

De l’amour ressenti, éprouvé, exprimé, à celui que l’on fait, sans doute quelques étapes, et tout un processus dans « l’amour » dont nous parlions lors des précédentes chroniques (ce qui vous oblige un peu à les lire pour comprendre ce qui suit…).

Comment peut-on « faire », verbe d’action, « l’amour » un sentiment, une émotion, une abstraction totale qui n’a de sens que pour celui ou celle qui l’éprouve.

A savoir : comment mettre en acte un sentiment, comment le traduire, le rendre singulier, créatif, imaginatif et…érotique ?

Je remercie au passage un lecteur qui m’a inspiré cette chronique, en me demandant de le conseiller sur des sites qui indiqueraient comment faire l’amour, et tant qu’à le faire, autant le faire bien…

Les livres certes peuvent aussi beaucoup nous apprendre là-dessus, y compris les romans qui dans leur poésie, leur crudité ou leurs histoires…d’amour, nous font  parfois  fantasmer, imaginer, voyager et  nous font rêver !

Mais que voudrait dire « bien faire l’amour » ?

Inventer l’amour, y mettre non seulement du cœur mais aussi de la créativité, en éprouvant, écoutant, aiguisant  ses sens et ceux de l’autre ?…

Ne pas réduire l’acte à de la fornication, de la mécanique sexuelle, mais à une découverte, une sensualité, une disponibilité à l’autre qui nécessite de prendre son temps, aimer jouer, rire, inventer?…

Et s’il n’y a pas d’amour mais seulement de l’attirance, du désir, pour une histoire d’un soir, l’appellation est-elle possible ? Car le terme « baiser », n’est accepté qu’entre initiés, personnes adultes et consentantes, dans le feu de certains jeux érotiques ou pour stimuler l’excitation….Nous le trouvons parfois aussi dans la bouche de certains individus, empreint d’une connotation vulgaire, voire sexiste, car réductrice, tout étant bien sûr une histoire de contexte et de personnes….

Pourtant si on rajoute l’article « le », « le baiser » peut devenir quelque chose de délicieux, de l’effleurement à la passion, en passant par toutes les déclinaisons possibles.

Pour certains, dès l’instant où le désir est là, il existe bien sûr le goût du corps de l’autre, (le contraire du dégoût..) l’envie du partage de son intimité, mais aussi de la promesse du plaisir, de la récompense ultime de l’orgasme. Et pour cela pas forcément besoin d’être éperdument amoureux, mais parfois juste en recherche de sensations, d’échanges, de jeux et de rencontre intenses.

Pourtant, « bien faire l’amour » est avant tout un acte de respect et d’écoute de soi, d’écoute de l’autre.

Pour soi, être capable de dire oui de dire non, pour l’autre, lire sur ses lèvres dans ses yeux dans les frissons ou crispations de son corps  ce qui lui plait ou pas..

Comment bien faire l’amour donc ?

Cela nécessite, comme dans la bonne cuisine, de savoir, humer, regarder, goûter, lécher, pétrir, ajouter tel ou tel ingrédient (liste non exhaustive !)…

Comme pour la musique, d’apprendre à faire des gammes, trouver des accords, pour ensuite jouer d’un instrument ou de plusieurs, pour composer ensemble une inoubliable symphonie… De celles qui nous font vibrer, et dont on se souviendra longtemps…

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