Les châteaux de sable…

Sur quels sables mouvants construisons-nous ces châteaux de rêve que la marée emporte, et que nous voyons à regret s’effondrer lentement?…

Et leur beauté ne tient-elle pas justement à leur coté éphémère, quand juste comptent l’instant présent, et la beauté du geste?

Ainsi parfois, entre l’intention et la projection dans le temps, la durée, nous ne sommes pas toujours ajustés, et c’est tant mieux!

Si les instants précieux sont condamnés à se retrouver relégués dans les jardins du souvenir, il n’empêche que ce qui les a auréolé de lumière est justement la conscience aigüe de leur fragilité.

Entre le château-fort construit par certains couples (remparts, tour de guet, pont-levis et douves profondes), et les fragiles cabanes de bois qu’une tempête peut mettre à bas, des alternatives existent certainement…

Édifices légers, accueillant la lumière, mais construits en retrait des vagues déferlantes, qui s’intègrent au paysage et offrent un refuge à qui peut être capable d’oublier les lois et les règles changeantes qui président si souvent à nos destinées humaines.

Ainsi, le cycle de la vie, tenace et immuable, nous raconte combien tout n’est qu’illusion.

Il reste donc la poésie, celle du regard sur les choses et les êtres, celle qui nous sauve de la médiocrité, de la désespérance, du confinement de nos corps et de nos esprits.

La liberté est ailleurs, et rien ni personne , y compris dans les heures les plus sombres, ne peut empêcher le rêve, la poésie infinie et inspirante, la lumière sur l’océan et les vagues changeantes qui caressent ses rivages…

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