Conte érotique pour nuits d'été

C’est l’été… Les peaux se colorent, les corps se dénudent et respirent.

En cadeau pour célébrer ce bel été qui s’annonce, j’ai écrit un conte érotique. Qui sera le premier d’une série. Hypnotique, érotique, pour elles, pour eux, pour qui y trouvera des sources d’inspiration, d’excitation, de respirations. Que les addicts se le disent…

« Lou sentait les rayons du soleil pénétrer en elle par chaque fibre de son corps, caressant d’abord sa peau déjà alanguie, la chauffant pour ensuite mieux la pénétrer, jusqu’aux recoins les plus intimes qui s’ouvraient se dilataient se gorgeaient d’une lente et voluptueuse torpeur. Le bruit des vagues, tout près, qui léchaient le sable brûlant, la berçait d’un rythme puissant, venu du fond des âges.

Elle s’abandonnait, devenait sable et eau, mouvement immobile, planète tournoyante, centre de toute chose.

La plage était déserte.

Lou rêvait… A cet homme sorti de l’océan, au corps massif et luisant d’eau et de sueur odorante, qui de son pas sans hâte comprendrait son désir. Désir de sentir le poids doux exigeant et infiniment tendre de cet être animal. Désir de prolonger la chaleur incandescente indécente du soleil par une autre chaleur, qui se diffuserait sans qu’elle sache comment ni par où elle serait touchée, caressée, possédée.

Elle n’était plus qu’attente, son corps et son esprit tendus dans cet appel lancinant, ce trouble humide qui déjà la faisait onduler, dans une moiteur qui lui faisait appeler le souffle venu du large.

Lou pressentait la tempête, qui déchainerait en elle les sources de son être, qui briserait les amarres et la libèrerait.

Elle resta immobile, allongée sur le ventre, ses fesses deux demi-lunes offertes ouvertes.

Son bassin, en contact étroit avec le sable brûlant, devenait le centre et l’écrin d’un diamant dur étincelant qui cherchait tel un silex l’étincelle la fulgurance du feu.

Le feu couvait en elle, à la fois irradiant son ventre, remontant le long de son échine, démultipliant des sensations diffuses.

Alors il s’approcha. Elle sentait son souffle et respirait les effluves salées, complexes, marines et animales, de son corps immobile.

Penché au dessus d’elle, il la regardait.

Se saoulait de la vision impudique de ce corps offert. Il prolongeait l’attente, pour qu’elle devienne insoutenable, pour qu’elle lui donne à voir et à entendre son désir brut, son acceptation totale de ce qui allait arriver.

Les vagues redoublaient de violence, les corps dans la lumière dorée du soleil plongeant se dessinaient se découpaient et devenaient divins.

L’union des êtres et des éléments attendait le signal.

Alors… Il posa sur la peau brûlante de la sirène  sa main enchanteresse.

Alors elle ne sut plus rien, sinon que la Vie coulait en elle, que chaque atome de leur corps, dans une vibration sourde, profonde, entraient ensemble en fusion, se répondaient, se décuplaient d’une énergie  totalement harmonieuse et instinctive, sans que la pensée puisse empêcher cette danse d’amour, cette folie douce et profonde, cette alchimie qui transcendait chaque fibre de leur être, et les amenait à la complétude, là où tout commence et où tout finira.

Caresses douces morsures tendres, et déchainement des corps qui se cherchent, se trouvent, se mélangent et se pénètrent.

Ivresse, recueillement, tournoiement des planètes.

Enfin il était en elle, celui qu’elle attendait de toute éternité… Enfin elle renaissait à la Vie, enfin elle savait ce qu’était être une femme et un homme, unis et uns, ensemble et communiant en un rituel païen qui célébrait l’Amour de la terre et du ciel, de l’air et de l’eau, du feu et du règne animal.

Lou et Lui, sur le rivage, venaient de naitre au monde. »

body-1114268__340-2822833

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.