Le point C., ou le clitoris dans tous ses états…

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Je ne résiste pas, en cette canicule enfin digne d’un mois d’août, de rebondir sur le titre d’un blogueur voisin, Roland Eluerd, qui m’avait très gentiment renvoyé la balle, et parlait du point C., en jouant sur la référence au point G. mais observé pour sa part sous un autre angle.

Revenons donc à une approche plus…sexologique..

Cela me permet au passage de remercier plusieurs de mes patientes qui, par leurs questions, m’ont également inspiré cet article.

A la question suivante : »suis-je normale? » et je ne rajoute pas « docteur »…, je demande à quelle norme on se réfère… La norme de la jouissance forcément vaginale, le clitoris ayant longtemps été considéré comme tout juste bon à un autoérotisme supposé infantile, à la mise en forme apéritive des préliminaires, afin de proposer une « petite mise en bouche »…

Ors donc, mesdames…et messieurs, on entendrait par là qu’il y aurait une voie royale, politiquement correcte et seule reconnue, la voie V, autoroute menant vers la promesse de l’extase, le soleil flamboyant de la jouissance Vaginale…Ou encore l’espoir de trouver enfin le fameux point G, très controversé car il apparaitrait simplement que chez certaines femmes une zone particulière de la paroi antérieure vaginale soit particulièrement sensible et développée en raison de pratiques sexuelles précoces et intensives. (Cf le livre de Ph. Brenot « les femmes, le sexe et l’amour », p. 118)

Sortons donc des confusions, hypothèses et sentiers battus, vers d’autres explorations, avec le postulat qu’il n’existe pas des orgasmes ou clitoridiens, ou vaginaux, mais multiples et variés, les sources d’excitation se croisant, se stimulant les unes les autres.

« Le clitoris, ce cher inconnu », même s’il est en voie de réhabilitation, n’en demeure pas moins dans les pratiques de certains couples le cousin pauvre des rapports amoureux.

Pour donner de plus amples informations, à la fois physiologiques et sexologiques, j’en réfère à l’excellent article de Philippe Brenot, dans son blog « Liberté, Egalité, sexualité », hébergé par le journal « Le Monde ».

Sortons alors des sentiers étroits et peu imaginatifs qui proposent des itinéraires ou vaginiques, ou clitoridiens, sans aucune fantaisie..Et prenos plutôt un itinéraire « bis »…

Militons pour une liberté, une sensualité, une imagination développées dans le respect mutuel et l’ouverture joyeuse à des pratiques non règlementées par…l’inculture, le manque d’informations, d’écoute de soi et de l’autre…

Prenons le temps de ne pas confondre sexualité et procréation (nous sommes bien en 2012?…) et de ne pas négliger le rôle et l’importance du clitoris dans le plaisir, voire l’orgasme féminin.

Même si les voies du plaisir féminin sont « impénétrables », la science amoureuse elle, a pour objet d’associer la curiosité à l’inventivité afin d’élever au rang d’art ce qui ne serait somme toute qu’une gymnastique assez inesthétique et de surcroit …fatiguante par cette chaleur, et la boucle est bouclée!

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