« Séduire, dit-elle… »

Petite chronique d’été…

Où nous parlerons de séduction! Pour tenter non pas d’en définir les tenants, aboutissants et mécanismes, mais plutôt en allant faire un tour du coté des mystères de ce qui nait, éclot et se transforme, insensiblement, et nous attire vers l’Autre …

Si l’on regarde du coté des sites de rencontre, ce qui séduit « à priori » reste du domaine de l’image, de tel ou tel profil, trait physique ou de caractère, façon d’écrire ou de s’exprimer. Et  ces supports fantasmatiques  encourageront ou pas le rêve, la projection, l’envolée. Et, bien souvent, la brusque retombée et la totale déconvenue!

A cela, pour percevoir ce que seule permet la rencontre physique, auront manqué l’odeur de l’Autre, le son de sa voix, le ressenti de ce qu’il ou elle dégage dans ses mouvements et postures -énergie, abandon ou douceur, pétulance ou mystère, ouverture ou repli…-, la rencontre des corps ne peut tromper longtemps. Le toucher de sa main, la texture de sa peau tout juste effleurée en disent autant qu’un long discours.

Le langage des yeux, qui brillent, pétillent, se voilent ou se dévoilent, se détournent ou s’éclairent, orientent déjà vers tel ou tel rivage possible… ou pas!

La séduction passera aussi par des similitudes ou similarités (il ou elle est artiste, sportif, manuel et/ou intellectuel, a de l’humour, prend des risques, est connu-e-, partage les mêmes passions, aspirations, goûts, métier, philosophie de vie ou spiritualité…).

Quand à cette alchimie qui a fait dire sans pouvoir/savoir davantage l’expliquer : « parce que c’était lui -ou elle- parce que c’était moi… », elle sera plus tard, aux temps de la désillusion, souvent réduite à portion congrue, et la liste des différences, des oppositions, des traits non compatibles, s’allongera à l’aune des déconvenues…

« Miroir mon beau miroir… » Ce que l’Autre nous renvoie de nous, déjà, donnera le ton, des ailes pousseront ou des plumes se perdront!

Quoi de plus enivrant pourtant que cette certitude affolante -et éphémère,-d’avoir atteint le rivage, mis un pied sur le territoire sacré où l’espace d’un instant on se sent immortel, béni des dieux, car l’élu-e- enfin nous aura reconnu-e-!…

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